Interview: qui êtes-vous ?

-D'abord, permettez-moi de vous dire, vous ne faites pas votre âge..
-non, je sais, je fais beaucoup plus.
-Heu!.. quel âge ?
-ingrat.
-Pourtant épanoui ?
-non, bêtement inhibé.
-Oui mais, dans l'air du temps ?
-peut-être, mais c'est un air con.
-Ah, bon? alors.. heu!.. essayons de mieux vous connaître.. heu!.. misanthrope ?
-non, mise au point.
-Que regardez-vous là-haut ?
-la question en suspend.
-Quelle question ?
-la guerre est-il un sport ?
-ah!.. et Dieu alors ?
-moi, pour rencontrer Dieu, je fais le mort.
-Bon. Heu!.. avez-vous un conseil a donner ?
-je ne conseille à personne de vieillir.
.-Avez-vous une remarque à faire ?
-je crois que les grands de ce monde se moquent du monde.
-Heu!.. vous avez des certitudes, peut-être ?
- non.. si, une seule. Je n'irai pas à mon enterrement, j'aime pas la foule.

dimanche 5 janvier 2014

LIBERTE POETIQUE

J'ouvre le dictionnaire à la lettre «    L    »
L pour liberté....disparue    !!!!
Tombée à terre, en miettes ou égarée, voir oubliée.
Les gens n'ont rien à se mettre sous la dent.
Si l'on souhaite sortir de la préhistoire par le haut,
si l'on ne veut pas que l'homme quitte l'homme,
passons du réglementaire à l'enchantement.
Equilibre stable avec le désir. Du bon usage de la vie.
Il faut accompagner sa quête de liberté.

Je ne reste pas devant une porte fermée.
Je suis sans importance, d'une période écoulée, trop vieux pour ouvrir une nouvelle jeunesse, mais je rassemble mon souffle.
J'ai fais le choix d'être libre : j'y vais !
A vol d'oiseau, c'est ma conquête.
Avec ma carriole avinée et vieillotte,
qui titube et cahote, toujours dans une ivresse lucide,
j'emporte l'écho de mes rires de p'tit môme insignifiant.
Je marche de côté, sur des chemins de fortune.
Je suis ma bonne étoile qui brille au firmament, près de la votre.
Je glisse mes pas là où je n'ai jamais cheminé.
Je traverse des cathédrales. Je vais à ciel ouvert.
Je rencontre le présent, le passé, l'avenir et des volontaires égarés.
L'inconnu, le facétieux, le voyageur, le silencieux, le sédentaire, 
le chercheur d'âmes, et j'en oublie certainement,
je suis l'étourdi sur tapis volant.
Le nez au vent, je retrouve mon naturel, donc la liberté.
Je dois recoller les morceaux.

Celui qui répare son réel, et se prend à rêver, goutte à la délivrance,
et d'amour peut se soûler.
Ayez l'audace amusante de ne pas vous empêcher.
Celui qui attend ne voit rien arriver.