Interview: qui êtes-vous ?

-D'abord, permettez-moi de vous dire, vous ne faites pas votre âge..
-non, je sais, je fais beaucoup plus.
-Heu!.. quel âge ?
-ingrat.
-Pourtant épanoui ?
-non, bêtement inhibé.
-Oui mais, dans l'air du temps ?
-peut-être, mais c'est un air con.
-Ah, bon? alors.. heu!.. essayons de mieux vous connaître.. heu!.. misanthrope ?
-non, mise au point.
-Que regardez-vous là-haut ?
-la question en suspend.
-Quelle question ?
-la guerre est-il un sport ?
-ah!.. et Dieu alors ?
-moi, pour rencontrer Dieu, je fais le mort.
-Bon. Heu!.. avez-vous un conseil a donner ?
-je ne conseille à personne de vieillir.
.-Avez-vous une remarque à faire ?
-je crois que les grands de ce monde se moquent du monde.
-Heu!.. vous avez des certitudes, peut-être ?
- non.. si, une seule. Je n'irai pas à mon enterrement, j'aime pas la foule.

dimanche 18 septembre 2011

J'ai inventé la poudre.

Le chemin de vérité est une porte ouverte.
Le chemin de vérité ne conduit nulle part, sinon à un égotisme miteux.
Le chemin de vérité n'est que le petit raccourci de nos bévues.
Il est étroit; alors on tombe !
En vérité, je vous le dis : c'est le chemin de notre esprit fumeux.
Mais on peut se soustraire,
prendre congé rapidement, débarrasser le plancher, déménager en emportant l'adhésion pour simple bagage.
Décaniller en quelque sorte.
S'enfuir. Plus que s'éloigner, s'évader.
Toute locomotion est envisageable.
S'éclipser, déguerpir
filer et même s'envoler par tous les vents.
Il faut légaliser la poudre d'escampette.

Hommage aux anonymes.

Cela devait arriver : l'humain quitte l'homme !
Le divorce. Une séparation douloureuse.
L' homme en cessation.
Par l'inconnu absout. C'est son unique rachat, nous disent les Dieux,
en nous prenant la tête.
L'homme en vient à se dissoudre.
L'ignorance l'accapare.
L'indigence le sollicite.
D'abord lavé, puis vidé,
converti au numérique,
et tamponné d'un prix forfaitaire.
La vie recalée, quoi..
Plus d'expertise. Plus d'aspérité. Plus un chemin de traverse.
La voie tracée, notre nouvelle galaxie.
Et c'est le grand bal des anonymes,
éclatés façon puzzle,
reconstitués en main-d'oeuvre bon marché.
Un système en pleine expansion
depuis jadis jusqu'à demain.

2011. Sans titre.