Interview: qui êtes-vous ?

-D'abord, permettez-moi de vous dire, vous ne faites pas votre âge..
-non, je sais, je fais beaucoup plus.
-Heu!.. quel âge ?
-ingrat.
-Pourtant épanoui ?
-non, bêtement inhibé.
-Oui mais, dans l'air du temps ?
-peut-être, mais c'est un air con.
-Ah, bon? alors.. heu!.. essayons de mieux vous connaître.. heu!.. misanthrope ?
-non, mise au point.
-Que regardez-vous là-haut ?
-la question en suspend.
-Quelle question ?
-la guerre est-il un sport ?
-ah!.. et Dieu alors ?
-moi, pour rencontrer Dieu, je fais le mort.
-Bon. Heu!.. avez-vous un conseil a donner ?
-je ne conseille à personne de vieillir.
.-Avez-vous une remarque à faire ?
-je crois que les grands de ce monde se moquent du monde.
-Heu!.. vous avez des certitudes, peut-être ?
- non.. si, une seule. Je n'irai pas à mon enterrement, j'aime pas la foule.

samedi 20 mars 2010

Les mots du maître.

Il y a des larmes sèches dans les yeux des enfants.
L'individu s'efface - obsolète.
Tout le monde - et un.
L'individu s'effrite,
coeur aux abois,
normal,
sans aspérité, d'un velours impeccable.
La santé au corps,
les poumons pleins
d'air du temps noir et blanc.
L'individu se brise
s'éparpille dit écrit bricole.
Automatique.
Par-coeur sont les mots, jusqu'à plus soif.
L'individu batifole avec son ennui
pour faire bien.
Le public ricane et bat des mains
autour des tracas quotidiens.
Une création propre. Les mots du maître.
Des automates bariolés. Des milliards.

Le silence résonne vers le crépuscule.
Le poète prend son cartable
et le glisse sous la table
pour un ailleurs improbable.
Enterré vivant.

L'enfant roi.



Acrylique.
2006.

Pourquoi apprendre l'honnêteté à l'enfant,
il ne pourra pas s'en servir lorsqu'il sera grand.

portrait.



Acrylique.
2007.

Celui qui a fait ma maison.



Acrylique.
2004.

Tout pour ma pomme.



Acrylique. 2008.

dimanche 7 mars 2010

mardi 2 mars 2010

En attendant l'autre dimanche.

Accoudé à la fenêtre par un temps sans saison, je regarde passer le passant qui passe et c'est bien comme ça.
Par une rue à mille étage
des enfants se faufilent entre les grands,
poursuivis par des rires étourdissants. Enfants ne grandissez pas.
Ils ont les mains sales et du sable dans les cheveux. Ce sont des étoiles.Enfants, courrez avec le vent et vous serez immenses !

Et vous voici entre deux jours avec la plus belle des bravoures,
vous supportez le monde. Lequel toujours.
Accoudé à la fenêtre le front vagabond, j'attends un ami qui n'a rien à vendre et la dame au ventre rose
Bon, je ferme la fenêtre, le silence fait trop de bruit. Je vais vers le fauteuil, tel
l'autre. Est-ce que je quitte le monde ? est-ce le monde qui me quitte ?
Tais-moi, dit-il.

Le philosophe.



Acrylique.
2008.

Dimanche après-midi.




Acrylique.


Une société qui n'autorise qu'une seule liberté, celle de respecter consciencieusement les interdits, n'est pas viable !