Interview: qui êtes-vous ?

-D'abord, permettez-moi de vous dire, vous ne faites pas votre âge..
-non, je sais, je fais beaucoup plus.
-Heu!.. quel âge ?
-ingrat.
-Pourtant épanoui ?
-non, bêtement inhibé.
-Oui mais, dans l'air du temps ?
-peut-être, mais c'est un air con.
-Ah, bon? alors.. heu!.. essayons de mieux vous connaître.. heu!.. misanthrope ?
-non, mise au point.
-Que regardez-vous là-haut ?
-la question en suspend.
-Quelle question ?
-la guerre est-il un sport ?
-ah!.. et Dieu alors ?
-moi, pour rencontrer Dieu, je fais le mort.
-Bon. Heu!.. avez-vous un conseil a donner ?
-je ne conseille à personne de vieillir.
.-Avez-vous une remarque à faire ?
-je crois que les grands de ce monde se moquent du monde.
-Heu!.. vous avez des certitudes, peut-être ?
- non.. si, une seule. Je n'irai pas à mon enterrement, j'aime pas la foule.

dimanche 6 novembre 2011

L'enfant est le père de l'homme.

Triptyque.

Garage.
Pépère et mémère sont en vadrouille.
Lui, collier de poils et bourses molles.
Elle, en féminitude et vagin déprimé.
Ils se déplacent seuls ou en tir groupé.
Touristes en dépaysement,
De temps à autre en égarement, pour un frisson.
Ayant quitté la file d'attente
Ils voyagent le coeur sur la détente.
Une retraite confortable.
Est-ce la fin d'un monde ou rien du tout ?

Utopie.
A cause d'un manque insolent de légèreté,
Ou par un trop plein de croyances,
On a perdu tous nos combats
D'un simple claquement de doigts
L'histoire a porté l'estocade
On a cru à des coups bas
On a perdu tous nos combats
L'homme qui sera
Ne sera pas
Un autre que lui s'installe déjà.

Un souffle au coeur.
Tout s'efface d'un seul coup de vent,
Même une vie d'enfant.
Les gars et les filles s'en vont.. sans bruit,
Attirés par une autre clarté.
Il y a posé sur l'air, un silence inflexible, terriblement bavard.

Négresse.

L'homme ancien.