Interview: qui êtes-vous ?

-D'abord, permettez-moi de vous dire, vous ne faites pas votre âge..
-non, je sais, je fais beaucoup plus.
-Heu!.. quel âge ?
-ingrat.
-Pourtant épanoui ?
-non, bêtement inhibé.
-Oui mais, dans l'air du temps ?
-peut-être, mais c'est un air con.
-Ah, bon? alors.. heu!.. essayons de mieux vous connaître.. heu!.. misanthrope ?
-non, mise au point.
-Que regardez-vous là-haut ?
-la question en suspend.
-Quelle question ?
-la guerre est-il un sport ?
-ah!.. et Dieu alors ?
-moi, pour rencontrer Dieu, je fais le mort.
-Bon. Heu!.. avez-vous un conseil a donner ?
-je ne conseille à personne de vieillir.
.-Avez-vous une remarque à faire ?
-je crois que les grands de ce monde se moquent du monde.
-Heu!.. vous avez des certitudes, peut-être ?
- non.. si, une seule. Je n'irai pas à mon enterrement, j'aime pas la foule.

dimanche 8 décembre 2013

Homme-machine.



Il vit d'expédients. Il est sa propre menace. Il tient la chandelle aux désirs vils. Bâtit des murs. Il ment. Néglige la vie sensible s'offrant une vie à points. Colonisé par la peur à lui-même. Il a un esprit mondain: Etre riche à la place du riche ! C'est sa marotte. Une ultime ambition. Il résiste à sa volonté vraie. Il honnit la nature qu'il matricule " environnement ". Condescendant et inconséquent. Il se croit maître et possesseur. Il collectionne des spécialistes et des professionnels pour une mystique du parcours tracé. Cherche un ailleurs balisé. Il s'infantilise. Echafaude des normes stupides. Un chapelet de contraintes dans les mains. Aliéné dans le cosmos, il hygiénise aseptise anémie. Il s'empêche. Il ne capte pas l'énergie vitale et se réfugie dans l'énergie du désespoir. C'est un cinoque en représentation. Il s'épuise. Revendique des postures. Fait des ronds de jambes. Se donne un genre dans de faux débats. Ricane dans de faux ébats. Proxénète et client. Il se permet de congédier le silence. Il vit au-dessus de ses moyens, cul par dessus tête. Il se claque la porte au nez. Un maboul. Il ne discerne vraiment plus rien.
Apprendre c'est peu, comprendre c'est mieux.