Interview: qui êtes-vous ?

-D'abord, permettez-moi de vous dire, vous ne faites pas votre âge..
-non, je sais, je fais beaucoup plus.
-Heu!.. quel âge ?
-ingrat.
-Pourtant épanoui ?
-non, bêtement inhibé.
-Oui mais, dans l'air du temps ?
-peut-être, mais c'est un air con.
-Ah, bon? alors.. heu!.. essayons de mieux vous connaître.. heu!.. misanthrope ?
-non, mise au point.
-Que regardez-vous là-haut ?
-la question en suspend.
-Quelle question ?
-la guerre est-il un sport ?
-ah!.. et Dieu alors ?
-moi, pour rencontrer Dieu, je fais le mort.
-Bon. Heu!.. avez-vous un conseil a donner ?
-je ne conseille à personne de vieillir.
.-Avez-vous une remarque à faire ?
-je crois que les grands de ce monde se moquent du monde.
-Heu!.. vous avez des certitudes, peut-être ?
- non.. si, une seule. Je n'irai pas à mon enterrement, j'aime pas la foule.

dimanche 25 novembre 2012

Echo-système.

On va bientôt enterrer la vie privée du dernier anonyme.
La liberté ne fait plus rêver.
La liberté, une vieille lune !
On en perd l'usage de la pensée.
Un preux système nous suicide, le son et l'image à l'appui.
Ce système, c'est notre abandon.
Une architecture bancale aux contradictions multiples.
On est si distrait.
On avance en groupe - dépecés jusqu'à l'os.
On suit la feuille de route.
Nos désirs écoutent - synchronisés.
Nos idées sont conforment.
Le système et nous, une complicité de longue date.
On est vraiment distrait.
Le système a tout le loisir de nos vies.
Il remplit l'agenda,
ventile, organise le débat,
glisse le curseur de ses besoins,
sur nos rires, sur nos peurs,
sur nos jours, sur nos nuits, sur nos pleurs.
C'est un système éblouissant
qui recueille un tonnerre d'applaudissements.
Ce sont les adhérents,
les abonnés les plus fervents,
les prétendants à la richesse,
les fidèles.
Avec ce système, on est jamais séparé que de soi-même..



dimanche 23 septembre 2012

Prêchi-prêcha.

La conscience doit précéder la raison
Sans lutte sans effort sans façon
Le petit visible et le grand invisible
Un air de vraie nature
Chaussez des mots buissonniers et sautez le mur de la raison
Offrez-vous les chemins de la liberté !

La raison est stratège
Interprétation imagerie
Pétant plus haut que son cul
Le verbe haut
Elle boude la conscience et se prive de ses avances
Comme un point d'arrêt

La conscience habite l'entendement
Invitez-vous dans ses appartements
Elle est endormie ! Eveillez-là !
Une conscience qui s'éveille retrouve ses esprits
Des liens pour le détachement
Un florilège de l'instant
Une douce électrocution
Et la lumière
L'intelligence possible sur le toit du monde

Soyez-en sûr !
Entre nous la conscience règne.                
   

Petite musique au quotidien.




Précarité économique et sociale.
Les populations fragilisées.
Statistiques. Pourcentages. Micros-trottoir. L'émotion est palpable.

La problématique. 
 Experts. Rapports. Éléments de réponse.
Mondialisation. Vivre au dessus de nos moyens. Nos enfants paieront.

Des solutions existent. Ouvrir de nouvelles pistes. Innovations.
Favoriser le terreau. Optimiser nos atouts.
Etre compétitif. S'adapter à la concurrence. Investisseurs.
Ajustements. Rééquilibrages. Nouveaux concepts.  Développement durable. Relance de la consommation.

S'appuyer sur les réseaux sociaux. Collectifs. Transparence.
Autonomie surveillée. Population sécurisée.
Situation sous contrôle.

Se ressourcer. Parcours détente. Convivialité.
Il y aura un avant et un après.
Dieu nous aide.

dimanche 29 juillet 2012

Les gens du monde.

On aime pas la liberté
On écrit plus son nom
On aime pas le bonheur - un comportement clinique !
L'empire fonctionne par consentement mutuel
Les gens les autres
Un centre égocentrique, plein phare,
désunissant le visible et l'invisible
On s'en remet à une autorité, au hasard
Un agrément à la carte
avec morceaux d'Histoire
des mythes plein les placards
Comme de coutume, on accoutre la tradition
On la veut désirable
L'audace hisse les voiles
Le vaisseau est sanguin
Les valeurs hallucinogènes
Devant nos désirs, devant nos églises, devant nos bourreaux, et devant notre bêtise : On prend peur !
On solde nos corps et l'esprit a des vues
On renonce à soi, on renonce au monde
Une déception de première classe.

Jetons tout !
Prenons de l'altitude
Clochardisons célestement
L'empathie vient en se libérant.

Le dos.


dimanche 20 mai 2012

Il existe un progrès dont on parle peu..

 Malgré les communications  séductions  publicités  rumeurs et les recensements
Malgré les bretelles d'autoroutes  centres commerciaux  parcs d'attractions
Malgré l'opinion qui frappe et ce qui frappe l'opinion
Malgré l'auto-censure et la parole convenue
Malgré les sondages éclairant et les pourcentages expliquant
Malgré la fête des voisins
Malgré la culture impertinente engagée décalée
riche de sa diversité
Malgré la liberté de la presse et ceux qui pressent nos libertés
Malgré nos désirs sur écoute puis orientés
Malgré la vie privée sans tabou répandue
Malgré les évaluations estimations statistiques
les spécialistes gens compétents experts
Malgré une identité et un C.V complet
Malgré un patrimoine inestimable et varié
Malgré les coutumes et les traditions
Malgré les valeurs et leur transmission
Malgré la guerre et l'humanitaire le devoir de mémoire et le travail de deuil
Malgré la justice sociale et les paradis fiscaux
Malgré nos enfants en éducation
observés répertoriés classés ciblés
en formation
Malgré le citoyen impliqué et bénévole
Malgré le respect et  la visibilité des religions
Malgré les postures  les impostures
Malgré la drogue la pesanteur de l'administration
et nos technocrates en apesanteur
Malgré la formidable accélération d'un monde qui change
Malgré les pays émergents
malgré les commentaires..
il existe un progrès dont on parle peu
et dont on ne mesure pas les conséquences :
La misère n'est plus réservée à une élite !
elle est accessible à tous et ne cesse de croître
C'est une énorme avancée démocratique !.

Le refusant.


dimanche 15 avril 2012

Affiche.

La retape.

La communication a supplanté le langage
et effacé les mots
Un cérémonial quotidien
La communication
un épais catalogue de formules percutantes prêtes à l'emploi
simple d'utilisation
agrémenté de divers lieux communs accessibles à tous
( Le tout pouvant indéfiniment être resservi )
C'est nouveau c'est moderne c'est exceptionnel
Une voie unique en son genre
Le langage réduit à un troc de propagandes
Le fil rouge d'un système à valeurs vénales
et à convulsions mercantiles

Cela se confirme
l'âge adulte est un âge bête
Il faut alerter la protection de l'enfance

dimanche 11 mars 2012

Faire avec..

Nous avons l'énergie du vide que nous épuisons par une errance suspecte en quête de repères.
Autrement dit, on préjuge pour rien.
Nous percevons un réel, un seul.
Nous nous menottons à une identité, une figure imposée.
Nous regardons nos racines, comme on regarde ses pieds.
Des trucs et des machins, le piège.
Sans commencement ni fin,
je et nous sont inséparables.
Un singulier indissociable.
Le plaisir à l'autre, un penchant naturel.

Le voyage.

dimanche 29 janvier 2012

Dépossession.

Nous sommes communicants.
Un bonheur obligé.
Un tour de passe passe technique épatant.
Le corps en présentation
Et la pensée relookée.

Effet secondaire: une addiction aux interdits.

Drame personnel ou collectif
Avec des conséquences non reconnues.
Un émiettement de soi avec migraines persistantes.
Un égarement de l'esprit sur terrain vague désaffecté.
Un imaginaire mélangé aux encombrants posés sur le trottoir.
Invisible confiscation.

En consommant des douceurs sécuritaires
La parole devient muette
Et le propos vulgaire.

dimanche 15 janvier 2012

Evolution.

L'homme moderne a une nouvelle nature
C'est un homme client
Client de tout
Une cible sur le qui-vive Toujours alerté !
On le presse vigoureusement
Afin de forcer son indispensable participation
Cela n'a rien de réjouissant
Toujours en veille l' hurluberlu
Partie prenante partie perdue
Qu'importe !
On lui suggère on lui conseille on lui propose
Des jouets des bonbons
Une promesse d' avenir
Un zéphyr une route tout un monde
Une irrésistible force d'attraction

Une dictature qui sourit
C'est le paradis
Pas d'arrière-souci
Des jours et des nuits durant
Le public est consentant.

1999