Interview: qui êtes-vous ?

-D'abord, permettez-moi de vous dire, vous ne faites pas votre âge..
-non, je sais, je fais beaucoup plus.
-Heu!.. quel âge ?
-ingrat.
-Pourtant épanoui ?
-non, bêtement inhibé.
-Oui mais, dans l'air du temps ?
-peut-être, mais c'est un air con.
-Ah, bon? alors.. heu!.. essayons de mieux vous connaître.. heu!.. misanthrope ?
-non, mise au point.
-Que regardez-vous là-haut ?
-la question en suspend.
-Quelle question ?
-la guerre est-il un sport ?
-ah!.. et Dieu alors ?
-moi, pour rencontrer Dieu, je fais le mort.
-Bon. Heu!.. avez-vous un conseil a donner ?
-je ne conseille à personne de vieillir.
.-Avez-vous une remarque à faire ?
-je crois que les grands de ce monde se moquent du monde.
-Heu!.. vous avez des certitudes, peut-être ?
- non.. si, une seule. Je n'irai pas à mon enterrement, j'aime pas la foule.

dimanche 8 décembre 2013

Homme-machine.



Il vit d'expédients. Il est sa propre menace. Il tient la chandelle aux désirs vils. Bâtit des murs. Il ment. Néglige la vie sensible s'offrant une vie à points. Colonisé par la peur à lui-même. Il a un esprit mondain: Etre riche à la place du riche ! C'est sa marotte. Une ultime ambition. Il résiste à sa volonté vraie. Il honnit la nature qu'il matricule " environnement ". Condescendant et inconséquent. Il se croit maître et possesseur. Il collectionne des spécialistes et des professionnels pour une mystique du parcours tracé. Cherche un ailleurs balisé. Il s'infantilise. Echafaude des normes stupides. Un chapelet de contraintes dans les mains. Aliéné dans le cosmos, il hygiénise aseptise anémie. Il s'empêche. Il ne capte pas l'énergie vitale et se réfugie dans l'énergie du désespoir. C'est un cinoque en représentation. Il s'épuise. Revendique des postures. Fait des ronds de jambes. Se donne un genre dans de faux débats. Ricane dans de faux ébats. Proxénète et client. Il se permet de congédier le silence. Il vit au-dessus de ses moyens, cul par dessus tête. Il se claque la porte au nez. Un maboul. Il ne discerne vraiment plus rien.
Apprendre c'est peu, comprendre c'est mieux.  

vendredi 25 octobre 2013

Retour sur investissement.

Quand j'étais petit, je n'étais pas grand. Je me blottissait dans de nombreux rêves. Des rêves plus hauts que les grandes personnes. Je rêvais comme un géant. Les grandes personnes m'ennuyaient avec leurs causeries et leurs formulaires. Je ne serais pas comme eux. Depuis, je fais la grimace. Je dors la bouche ouverte et j'ouvre des portes. Inadapté, je crois. Je me poursuis. Nain au milieu des hautes herbes, vagabond sur de vastes plaines hospitalières, mais aussi enjambant des montagnes .Toujours ébouriffé, avec le firmament dans le fond des yeux. Je mets les mains dans les nuages. Je suis donc dans la lune, on me l'a assez dit.
 Je fuis les bavardages, intéressant à dire, mais ma conversation est interminable: je parle tout seul et à haute voix, accompagné d'une gestuelle de rat d'opéra. Je brille. J'ai du monde avec moi. Un monde invisible. Des êtres et des choses de lumière. Un monde en lévitation et aux pieds d'argile. Je me dis, l'avenir est tout proche et le passé d'un autre âge. Je dis mais je doute. L'ennui faisant étau. Je m'écroule et je me relève. J'ai du vent dans les manches. Alors je marche en mon royaume, vaincu et convaincu. Inactuel. La terre roule en boule ! Je ne trouve pas de frontières. Je ne suis pas féru de patriotisme. La vie fait face aux croyances. Je préfère la parole à l'éloquence. Je ne suis ni moral ni amoral; ni au-dessus ni au-dessous; ni mieux ni moins bien; ni poli ni impoli. Je ne fréquente pas les coutumes et les traditions. Légèrement suranné? peut-être. Je suis très fidèle à la vie. Je suis pour mon maintien en liberté. J'ai brisé ma laisse pour échapper aux postures. Je ne vends pas mon âme, je la partage.
 Pour sûr, je côtoie régulièrement la solitude. Elle n'est jamais très loin, plutôt proche, élégante et nue. Je me fais discret sur son sein. Je me consume sans consommer. Je n'ai pas de fonction, pas d'identité, pas d'âge ( à part celui des autres ). Je sers la main au singulier à l'incongru à l'imparfait. On me rappelle à l'ordre ! Ma position est maladroite, inconfortable. Ma ligne de vie, c'est le choix et la liberté. Je suis d'une prudence toute naturelle. Ne pas être blessant, ni un juge arrogant. C'est ça ma sécurité. Je ne suis pas homme d'expérience. Je n'ai pas un cabinet de conseils à vous proposer. Un peu de délation, parfois. Je dénonce l'absence à soi ! Et j'ai une requête - dites-nous - J'aimerais que les enfants éduquent leurs parents - Ah! qu'il est bête!
  Je n'écoute pas les catéchismes. Vivre, c'est une raison d'être. Je ne tiens pas à perdre le réel. Je ne vois qu'un tout. Une consanguinité universelle, sans doute. Je vis en érection avec des mots de tête, le corps roulant dans les frissons, l'esprit ailleurs. Je tutoie le cosmos, cet infini inaudible à nos yeux et qui ne nous remarque même pas. Alors, je consulte les étoiles, sans succès. Les réponses précèdent les questions. Je vais à l'intuition, célèbre pour ses résultats. Il y a des signes qui ne trompent pas. Tout un lac de signes. Faire son choix!
 Mais je dois avouer que j'ai une santé chancelante. Je fais des crises d'empathie qui me laissent sur le carreau. Epuisé, je me débine. Nulle part je ne suis un touriste. Je voyage sans fusée. Je traverse des contrées où les distances n'existent pas. Lorsque je suis là-haut là-bas je ressent un amour fou des miens des siens des vôtres, et la terre me propose une embauche. Au niveau de mon incompétence, c'est tout bénéfice! Voilà que s'ouvrent les portes de la création!
 Pourtant, je tombe en inhibition. Je suis sur les genoux. Je ne consulte plus les horaires. Je traverse des spasmes mouvants, comme un mortel . Toujours je renais! Je sais que je ne suis pas cet humain cassé, propriétaire de la nature, qui badine, décapite le philosophe et chasse le poète. Je ne suis pas de cet hédonisme de centre ville, mou et apaisé, malhonnête et sans plaisir, où seuls les prix sont affichés. Je ne m'admire pas dans l'écran. La pire des crasses, c'est la trahison à soi. Ne plus se reconnaître. Voilà ce dont l'humanité est affligée. Et je dis je. Je, pour une fois. Pour percer l'écran de fumée en solitaire. Cela n'a rien de révolutionnaire.

La planète en petits chaussons.

Chassez le naturel, il ne revient plus au galop.

L'aventure humaine touche à sa fin.
L'aventure technologique est dans les starting-blocks.
Une chirurgie ésotérique sur la nature de l'être.
Résultat d'un calcul et d'une offre généreuse. Formule innovante.
Bidouillage narcissique pour urbains civilisés,
Se dandinant devant la dépouille du silence,
Et avides de besoins artificiels.
Un bonheur à grandes lampées,
Pour un produit dérivé: L'homme mécanique.
Des filles et des garçons en rêves blancs.
Visages au diapason. Orgasmes sur canapé.
Identité contrôlée. Maniérisme ventilé. Etiquettes de fonction.
La planète en petits chaussons.

Une fois dissocié l'homme, le grand homme, le surhomme, et le petit d'homme,
Une fois assimilé la contestation et les trublions,
Et une fois poussé la guerre et la paix sous les feux de la rampe,
Chassés-croisés entre bases de loisirs et champs de guerres,
On a atteins le spectacle en continu. Un indéniable succès.

Reste à coloniser le réel,
Pour un trafic clair et fluide de la matière de l'énergie.
Les architectes de la réglementation, régimentent, hygiénisent,
Et posent les sens interdits.
Discipline, concentration, inconditionnelle abnégation.
Plus rien à cacher.

Nous sommes benêts savants,
Classieux et trompetants,
Diplômés en convenances de premier choix, régisseurs d'éclatantes certitudes, amateurs de pensées iniques.
On battit de hautes écoles à la pointe des connaissances,
Pour enseigner un cynisme de qualité, exportable jusqu'aux étoiles.
Les voix sont enjôleuses, la séduction craquante, et la méditation revitalisante.
On est cool, et on pointe sur les enfants la leçon de morale.
Protection rapprochée. Place aux normes.
Voici le bien, voici le mal, et voici les prothèses.

Tous les goûts ne sont plus dans la nature.

samedi 21 septembre 2013

La bêtise enchantée.

Printemps Festivités Automne Noël
Au fil des saisons la bêtise harangue
Hurlant et tissant une histoire de haut vol
Acouphènes
Au fil des saisons ( ce qu'il en reste ) la bêtise affiche
De formidables taux d'audiences
En hausses progressives et significatives
Plus remarquable encore ( nous disent les experts )
La bêtise est à un niveau record dans l'histoire de l'humanité
Réconfortant
De nombreux bureaux d'études appliquées confirment
L'insolente vigueur de la bêtise
Un fromage blanc allégé en lieu et place du cerveau
0% de matière grise
Evite toute surcharge cérébrale
Un gage de bonne santé
D'autres observations de spécialistes compétents
Insistent sur le fait que
La bêtise en bande organisée accroît son efficacité
C'est un excellent remède contre la solitude
L'aspect convivial n'étant pas à négliger

En tant que citoyens responsables soyez attentif
Aux campagnes de sensibilisation qui vous sont proposées
Retrouvez le sourire et la joie de vivre !!
Ne restez plus seul chez vous, rejoignez-nous !!
Il y a certainement un collectif de cons près de chez vous

Bien sûr on a rien sans rien
La bêtise a un tel niveau d'excellence requiert des mises à niveau
Régulières ou bien une formation permanente
Les autorités s'attellent à cette demande des consommateurs et répond concrètement à leur attente
Moi, j'ai ma patte de lapin...

Ecologie pratique.

Il faut dériver au-delà de la simple ouverture d'esprit
L'individu ( enfin ce qu'il en reste ) ignore l'ignorance qui le ronge
Même Dieu doute de sa création
Les fondations de l'esprit s'effritent
L'intelligence subit un affaissement préoccupant
Les idées se fissurent dangereusement
Les enfants à l'école apprennent l'obéissance et la peur
Sous l'oeil avisé de la sécurité
A rendre l'âme avant délai

Puis sortant de l'école le coeur à pleine vitesse
Léger comme le vent
Les enfants battent des mains des pieds des yeux
Car pour eux
Sur la pelouse interdite
Le poète fait l'oiseau
Unique résistance

dimanche 30 juin 2013

Sosie.


Humanité.

Le chaos nous éreinte.
Le tout à l'égo nous menace.
Passons-nous donc un savon !
La promesse d'un monde meilleur, c'est un catéchisme pour pauvres pêcheurs, pour toujours à la faute.
Ne pas croire, ne plus ramasser des rumeurs.
Du ciel, on est l'hôte. Et même l'acteur.
Faisons du feu dans l' Etre. Il occasionne des désirs proches des valeurs estivales.
Pour en venir au monde, à poil.
L'esprit en roue libre, la route des vacances, la connaissance.
Activons nos intelligences.
Du sens à nos incantations, la délivrance.
Allez, on se fait une ligne d'horizon !
Il y a l'espace et pas de prison.
A la une: la voix de l'expansion " LIBEREZ  L' EMANCIPATION "
Dommage, on a la peur sur les talons.
Mal apprêté en société, le singulier est ballotté, bousculé, recouvert d' un isolant.
Sur un fil de lumière, équilibre douloureux, vertigineux.
Pourtant, on ne manque pas de regards non détournés.
L' humain à porté de mains,
la vie sans le chagrin, nourris au sein.
On ne vit que librement.
La vie est libre, on peut y aller !
A tout être, toute chose reliée.
Récupérons le choix, la liberté.
Le plaisir de l'ubiquité.
Le choix, la liberté, pour un destin animé.
L'amour à vue. Panoramique.
Sans être enflé, mais gros comme un astre.
Nous ne sommes pas des gens sans nature.
Nous ne sommes pas ce qui n'existe pas.
Croisons le faire et le dire.
Si nous prêtons attention à sa présence,
l'humanité ouvrira un oeil, puis l'autre, puis toutes les écoutilles.
Le statut de la liberté,
c'est d'être l'énergie du bonheur éveillé.

L'homme sans goût.

L'homme, en général, n'est pas à la hauteur de sa réputation.
C'est un con notoire. Et je ne m'en réjouis pas.
Il n'a pas osé la liberté !
Toujours de progrès, et techniquement avancé ( comme il aime à se le répéter ),  il se projette sur le bas-côté du monde, seul.
L'homme, en général, la valse du pantin.
Un régal d'ignorances, chapeauté d'un fantasme de lui-même, sous la houlette de la bêtise suffisante.
Pourtant né à ciel ouvert.
L'homme, en général, semble rabougri.
Il a un entendement peu étendu couvert d'efficiences bon marché.
C'est un être élémentaire. En déficit de matières premières ( Intelligences subtiles et idées franches ).
L'air du temps pour conviction.
L'occasion faisant le larron ( Bien-sûr, je ne jure de rien ! ).
L'homme moderne a ouvert un passage sur un monde charmant, transparent, de propreté insolente.
De moeurs institutionnalisés, de recettes de langage, d'engagements guerriers.
Un monde qui se déleste des sentiments, de la honte, des talents.
Une coupe franche dans le naturel.
L'homme moderne est déterminé et goinfre.
Il ne mâche pas ses mots avant de les ravaler.
L'apathie en guise d'appétit.
En retrait de l'existence.

En ce qui me concerne,
en quête de félicité,
je demande une remise de peine pour bonne conduite.
J'ai testé le doute et l'humilité,
j'aimerais oser la liberté !





Tête ancienne.


Bourreaux d'enfants.

A chaque règne son échec
Perversités variées
Révolution illusion oeuf crevé
On tue des enfants
Humains hallucinés
Proclamation et notice d'utilisation
Infanticide et assassinat du verbe
Réprimés abasourdis obéissants
Frappés au talent
Pauvres parents
Quand la nature de l'être n'est plus
Le coeur lapidé et le sang répandu
Brouillard et tristesse
On se tue à endurer la barbarie
La force brutale porte le désordre avec ostentation

Expliquer l'inexplicable c'est ne pas vouloir comprendre
Laissons courir les enfants.

dimanche 12 mai 2013

Collection particulière ( bonus )



Dépoétiser le monde semble être la norme.
Le silence n’a plus droit qu’à une minute.
On touche le fond, c’est un sommet.
On s’accroche à la fadaise.
La  désobéissance n’est toujours pas enseignée.
On devrait interdire les adultes aux moins de dix-huit ans.
Faut pas déranger l’opinion.
L’opinion bénévole au service du machin.
Le prêt à penser vendu au prix fort.
On ne dit plus un individu conditionné, on parle d’un citoyen responsable.
Méfions –nous de la délation ludique.
La propagande, la suspicion, le mimétisme, valeurs sûres indémodables irrésistibles.
On s’empresse, de la croyance à la certitude, de la certitude à l’arrogance, de l’arrogance au conflit.
L’interdit fait une entrée fracassante dans les foyers.
La parole officielle récitée tel des mantras.
Avec la compétitivité la flexibilité la formation permanente, on est en état de mort cérébrale.
La participation, le piège fatal.
De contrainte en contrainte la spontanéité s’amenuise.
Adhérer à sa vraie nature, seule identité réelle.
Il y a autre chose à faire que de rater sa vie.
La mort, c’est de ne pas vivre.

dimanche 21 avril 2013

L'homme qui parle au silence.


La défaite par répartition.

La plupart des gens n'ont pas envie d'exister
Ne pas éprouver sa vraie nature
Sous influence d'une conscience frigide
L'esclavage n'a pu être aboli
Modernisé devenu servage
La participation ou le règne de l'illusion
Le système se nourrit de cette apathie chronique
De cette création continue de faux réels
Rabattage relation publique
On ment à soi on ment au monde
Collectionneur de fugaces émotions
Comme un présent perpétuel
Sans le choix
On en perd l'usage de la pensée
La raison en captivité
On s'en remet à de grossières pulsions
La défaite par répartition
Se couper de soi c'est interrompre son éternité
On égrène sa vie dans une abondance de mondes
On n'en perçoit que la contrefaçon
Ca ne s'invente pas le réel ça s'écoute et ça se regarde
Maintenant que je mets mes pieds là où je n'ai jamais cheminé
Assis sur un reste de vie
J'arrive malgré moi à l'âge du trop tard
Sans le choix
L'histoire n'a donc jamais commencée.

Somnambulique.

C'est un trompe-l'oeil. Une voix bricolée. Un éclat de rire ostentatoire.
C'est l'homme standard, somnambulesque.
Celui qui porta ses rêves au mont de piété..
Il montre dents blanches, s'éparpille et a perdu conscience.
Il tourne à vide, quatre à quatre, dans sa bulle, car bel et bien pris.
Le somnambule chicane à l'avenant,
alimenté de mythes, de folklores, et de culpabilités.
Le somnambule demande un protection rapprochée,
courtisant sa pasteurisation,
toujours vigilant, il récite des mots désincarnés,
à l'aide de formules répétées devenues "Vérité".
Le somnambule admire sa caricature et construit des murs.
De propreté urbaine il se fait police,
se transportant de contrainte en contrainte.
Il est dans les rouages.
Heureux qui comme un hébété collabore au grand naufrage.
Il fait tourner dans sa tête, des données des statistiques des calculs.
Tout chez le somnambule est automatique et déterminant.
Mais ils sont deux, dix, cent et beaucoup plus !!
Du mimétisme à l'agglomérat, il n'y a qu'un pas..
On a un peuple. Ah! ça ira ça ira ça ira..
Le somnambule n'a pas son pareil pour être comme tout le monde.

L'espoir.


dimanche 10 mars 2013

Collection particulière. ( best of )

- Et que Dieu laisse la justice faire son travail.
- Abolir la peine de mort c'est bien. Abolir la peine de vie c'est mieux.
- On est pris dans un assemblage d'absences.
- Il n'y a pas de création, donc pas d'époque.
- La faim ou l'abondance, la guerre ou la paix: l'embourgeoisement de la bêtise.
- La servitude prend la pose.
- Beaucoup claironnent et font dans le bavardage.
- Beaucoup prennent leurs croyances pour des réalités.
- Est-il judicieux que les enfants fréquentent les adultes ?
- L'opinion a pignon sur rue.
- L'air du temps, c'est l'air du con.
- Toujours ce développement durable de la connerie.
- La normalisation de la pauvreté, une obscénité en plein expansion.
- Lorsque l'on ment à soi, on ment aux autres.
- La misère se démocratise en spectacle acceptable. A quant l'élection du pauvre de l'année ?
- Tu est maître de ton déclin.
- Le plaisir à l'autre, un penchant naturel.
- L'empathie vient en se libérant.
- Soyez-en sûr, entre nous la conscience règne.
- La conscience, c'est renouer avec son état originel.
- La nostalgie, une anomalie de l'esprit ?
- Si le passé ne peut réapparaître, l'avenir peut toujours arriver.
- Une jeunesse s'en va, une autre s'en vient.
- Publicité, sécurité, précarité, un programme diffusé en boucle.
- On va bientôt enterrer la vie privée du dernier anonyme.
- Il y a posé sur l'air un silence inflexible, terriblement bavard.
- Parfois surgit le libre arbitre, notre nudité première, la case départ.
- Deux outils de la tyrannie, la concurrence et le chômage.
- Manipulation tout azimut ? non, communication disent les experts.
- Le regard critique tend à glisser sous le manteau.
- D'une remarquable discrétion, l'ordre totalitaire s'affiche. Omnipotent, et plus si affinité.
- En consommant des douceurs sécuritaires, la parole devient muette et le propos vulgaire.
- Il faut légaliser la poudre d'escampette.
- Le passé nous échappe, le présent est incongru, et le futur hypothétique. Où est la source originelle ?
- On Satan à Dieu, et puis Rien. Et Rien me va comme un gant.
- Rien, c'est être sur son trente et un.

Grandeur Nature.

Tournant le dos à la nature ( avec dédain ou dégoût )
On préfère la reproduction à l'original
L'interprétation au réel
L'apparence à l'être
Pourtant s'acoquiner à la nature et se rapprocher du beau Monde
Ce n'est pas une recette mais le désir d'être
Nous sommes des mangeurs d'étoiles des avaleurs de terre
La nature est nourricière et se nourrit de nous
La nature nous digère
Nous ne sommes pas dans la nature nous sommes la nature
La nature nous allume nous brûlons avec elle
La nature a des ombres visibles la nature est lumière
La nature ne fait pas dans le bien ou le mal: trop vulgaire
La nature fréquente un grand univers qui couche avec elle
La nature aime le plaisir elle multiplie les sexes
La nature répond à tout effaçant la question
Elle souffle la craie de nos hallucinations ( ce n'est pas faux et bien dit ! )
La nature c'est le silence mis en musique
La nature élève transporte repose
C'est un tout fait de rien
Elle nous barbouille d'un vide bien rempli
Elle nous étourdit
La nature été comme hiver spontanée
Elle est de même nature que Dieu
Dieu est très nature et la nature c'est Dieu
Tout cela semble si naturel
Ce n'est pas faux de dire que la nature est vraie
La nature allège la matière
Elle est énergie joie extase apothéose de la beauté
- tout le plaisir est pour nous -
Une fois la nature rencontrée on peut mourir et naître à son éternité
La nature a le sens du merveilleux
La nature un bond vers le détachement puis l'éveil
L'illumination ce sera pour plus tard.
Souvent je marche à hauteur d'arbres avec un sentiment d'infinité
Moi oui moi je suis un être éveillé
Parce-que la société me donne des insomnies
Je suis de petite nature.

City.

Une atmosphère pour urbains
l'homme et son turbin
un centre d'affaires
l'imaginaire hypothéqué
règne un mimétisme spectaculaire
est diffusé un rappel à l'ordre officiel et permanent
un écran " nouvelle nature "
les regards se détournent pudiquement du réel
prennent de la vitesse
ivresse et vanité
état de vigilance accrue
Une atmosphère pour urbains
ici pas de jardins
                             pour le silence
                             pour l'attention
                             pour l'écoute
pour le petit personnel
                             _ c'est complet _
il n'y a aucune place
même handicapée
la poésie fait tache.

A la lumière du contrat
anxieux et fatigués
l'ombre sous le bras
les poches pleines de mots
les poètes se dispersent
pour ne pas déranger.

dimanche 27 janvier 2013

Une conversation.

mue.
pourquoi écrire ? pour ne pas tout donner à la solitude.
être lu pour partager sa perception.
une soif pour vivre ensemble.
des moments pour être au monde.
les mots discutent entre eux mais il y a l'écho...
et les mots finissent par un silence pour entendre l'autre. Enfin parfois...
l'autre tout comme moi.
pourquoi écrire ? pour aborder le libre-arbitre et vérifier son état de santé:
médiocre. très médiocre.
il avale des couleuvres indigestes
et les mœurs lui font la peau..
non la tête dans le guidon ne suffit pas !

j'allais vous le dire, aujourd'hui c'est pire !
oh! ce n'est plus la découverte du feu ou l'invention du moteur à explosions..
on assiste en direct au changement de nature de l'homme.
l'homme connecté.
ce n'est plus l'homme et ses outils c'est l'homme-outil.
l'homme connecté est fonctionnel.
relié en permanence au siège des ordonnances.
cet homme modifié n'a plus de perception.
l'homme-outil est opérationnel.
il est au régime utilitaire.
mue.
Reste à s'étourdir.
avec des médias péteux des débats obsolètes et une dette morale hors sujet. 

mardi 15 janvier 2013

Conversation.


Au pied de l'immeuble.


Dialogue de sourds. ( c'est du lourd... )

- Monsieur..
-- Monsieur..
-- Vous avez l'air tendu, détendez-vous! détendez-vous!
-- Je n'ai pas  envie de me détendre, j'ai envie d'exister. Je ne veux pas que ma vie soit un assemblage d'absences ou un petit tas de croyances. Je ne sais plus où me mettre. Je m'ennuie..
-- Je vois, vous faites une baisse de régime. Vous avez besoin de vous ressourcer.
-- Une seule source: les libertés! La source qui se raréfie. L'illusion vous suit partout.
-- Oh! là! la! Vous n'allez pas bien, que vous êtes sombre et avec des idées noires.
-- Non, de toutes les couleurs, j'ai des idées arcs-en-ciel.
-- Allons bon! Alors, vous avez mal quelque part?
-- Ah! oui, chaque matin je ressens de fortes douleurs en enfilant les normes sociales. J'étouffe littéralement. Le prêt a penser m'engourdit.. N'être rien me va comme un gant, mais ça.. c'est interdit.
-- Qu'est-ce que c'est que ce charabia? Je n'y comprends rien, et pourtant je m'y entends!
-- Moi, j'entends une forte  agitation. Un bruit de distraction massive. Par défi, des gens grimpent jusqu'en haut de la fadaise.. Et on ricane! Il y a plus à craindre des insipidités que des incivilités.
-- Oui, je pense que vous êtes un paranoïaque en plein délire!! Dites-moi, que ressentez-vous présentement?
-- Je vais vous dire ceci: l'étoile lointaine qui scintille dans le ciel, c'est souvent un soleil éteint.. et bien nous, on erre dans un monde disparu!! Et pourtant des fables hypnotiques récurrentes prolifèrent. Je dis merde à cette période glacière.
-- Vous m'inquiétez, Vous avez un très fort sentiment de persécution.
-- Non, j'ai le sentiment d'un assèchement du langage. Des mots qu'on trahit. Un détournement du sens orienté vers une conformité morale. Un embourgeoisement de la bêtise.
-- Mais vous n'avez plus vos facultés! Vous êtes en pleine hallucination! Je vais vous indiquer quelqu'un qui traite ce genre de pathologie... Oui, quoi encore?
-- La guerre ou l'humanitaire, la faim ou l'abondance, c'est l'expansion de l'ignorance, un trou noir, la traite des manches!!
-- Votre état mental me fait peur. Vous n'avez donc rien dans votre quotidien qui vous passionne? Une activité?
-- Si, bien-sûr, je m'active comme tout le monde.. Je trie les déchets qu'on nous vend.
-- Hein? Et l'accès au savoir alors?
--  A force de tout savoir, on ne sait plus rien.
-- Ah!, mais vous m'emmerdez, vous dites des conneries à répétitions. Vous, à force de ne pas vous trouver, vous êtes nulle part!!
-- C'est ça, je me tue a vous le dire: Je ne sais plus où me mettre!!
-- Rooh!! Vous avez besoin d'être sécurisé. C'est évident.
-- A force de tout sécuriser, votre vie se passe sans vous.
-- Bon, ça suffit!! Réagissez, merde! Défendez-vous! Allez manifester, contester..
-- Pendant les contestations, la vente continue. Alors vous voyez...
-- Mais vous êtes psychotique! Un dingue! Faut vous soigner.
-- Mais non, je veux simplement qu'on ne sacrifie pas ma conscience sur l'autel de la consommation outrancière. Je quitterais volontiers ce monde de catastrophes. Cette société qui se nourrit de propagandes, de suspicions, et du mimétisme... Qui affadit les talents..
-- Stop! Merde, je ne veux plus vous entendre! Et je vais vous donner un conseil en ami. Faites comme moi: Pratiquer l'auto-censure trois fois par jour, matin, midi et soir. Et puis, armez-vous d'une bien-pensance solide, jusqu'à que plus aucune idée parasite ne vous persécute.. Et ça sera ma conclusion.. Merde alors!
-- Moi, j'ai une toute autre conclusion: Avec la compétitivité pour partition, la flexibilité pour allégeance, et la formation permanente comme endoctrinement, on est en état de mort cérébrale. La modernité, c'est du passé. L'histoire n'a donc jamais commencée...
-- Monsieur..
-- Monsieur..