Interview: qui êtes-vous ?

-D'abord, permettez-moi de vous dire, vous ne faites pas votre âge..
-non, je sais, je fais beaucoup plus.
-Heu!.. quel âge ?
-ingrat.
-Pourtant épanoui ?
-non, bêtement inhibé.
-Oui mais, dans l'air du temps ?
-peut-être, mais c'est un air con.
-Ah, bon? alors.. heu!.. essayons de mieux vous connaître.. heu!.. misanthrope ?
-non, mise au point.
-Que regardez-vous là-haut ?
-la question en suspend.
-Quelle question ?
-la guerre est-il un sport ?
-ah!.. et Dieu alors ?
-moi, pour rencontrer Dieu, je fais le mort.
-Bon. Heu!.. avez-vous un conseil a donner ?
-je ne conseille à personne de vieillir.
.-Avez-vous une remarque à faire ?
-je crois que les grands de ce monde se moquent du monde.
-Heu!.. vous avez des certitudes, peut-être ?
- non.. si, une seule. Je n'irai pas à mon enterrement, j'aime pas la foule.

dimanche 26 décembre 2010

L'enfer du décor.

La publicité est un outil bien doté de bagout et d'humour
aidant nos désirs a se prendrent pour des réalités
d'obédience marchande pour un réel recréé
sorte de bactérie pathogène
la publicité détruit nos défenses immunitaires
on capitule consentant
complice et dépendant.

Et c'est ainsi que nous naviguons dans un monde enchanteur
coloré rutilant rythmé
avec la certitude de l'éternelle jeunesse
il n'y a plus de temps
il n'y a plus de lieu
ce mode de vie attractif jubilatoire asexué
intemporel et sans douleur
étendu comme un grand bonheur
écope les poches le corps et l'esprit.

L'opération se déroule au mieux disent les spécialistes.
Nous atteignons le sommeil sans bâiller.

Résidence principale.

Nous vivons en Léthargie.
Un royaume sans rêve
où désir et satisfaction
sont intimement liés à l'absence de réflexion.

Portrait de femme.



2010

dimanche 7 novembre 2010

Le culte dans la cité.

Consommation culte !
Divertissement culte !
Infantilisation en temps réel.
Poésie jetée. Pensée ridiculisée.
Regard effacé et vidéosurveillance

C'est pour un mieux-être...

Je me demande :
Est-il encore souhaitable que les enfants fréquentent les adultes ?

Rencontre.

Monsieur Paul.

Beauté bleue

dimanche 1 août 2010

Transfiguration.

Retour chez soi.

Je suis un inquiet avec mention.
Les menaces sont là !
L'égoïsme vigoureux, la violence à la petite semaine, le patriotard hystérique, la bravade religieuse, la ménopause du politique, la parade du capital, la mise sous tutelle de l'individu..
Pour supporter de telles lourdeurs, on s'allège !
On oeuvre en musique. On poétise avec des mots rêveurs. On philosophe à nos souhaits. On tente une percée vers le détachement. On repère les espiègleries de l'esprit. On sent que l'âme a du corps.
Parfois surgit le libre-arbitre, notre nudité première.
La case départ.

Les autorités invitent à une vigilance accrue.

Georgette B.s'est désséchée, croit-on, pendant un court silence d'une après-midi monacale.
Georgette B. déshydratée sèchement lors de la canicule en l'année 2003.
Pour éviter la bévue, dit-on, en vigilance permanente - comme aux abris - il buvait.
Son mari était très porté sur la boisson.
Finalement, il esquiva la canicule - d'un geste rubis et élastique - mourant un peu plus tôt, lors d'une tentative d'érection, approximative puis fatale, devant sa femme, interdite.
Ils avaient tous deux les yeux brouillés, et égaré leurs appétits d'antan.
Ne partageaient plus que d'infinis silences habités d'étoiles filantes.

Inventaire de la vie domestique en été.

Des activités enrichissantes
S'intéresser au patrimoine aux traditions
On peut dire tourisme culturel ou tourisme vert
Jeunes moins jeunes et les seniors
Chercher la proximité l'authenticité le terroir les savoir-faire régionaux les produits frais
Retour au naturel !
Découvrir des spécialités
Rencontrer les propriétaires l'ambiance est toujours très conviviale ils ont le sens de l'accueil des gens vrais ils font chambres d'hôtes
Les vacances à la ferme
Visiter une friche industrielle respect des anciens
Les après-midi détente ludique au cœur de la nature
Jeux et bonne humeur
Apprendre en s'amusant pour les enfants c'est bien c'est familial
Autre choix farniente la plage un livre crème solaire
(Au printemps régime minceur pour la taille)
Encore plus extraordinaire !
Un cirque romain un décor magnifique
Chaque année est proposé un événement exceptionnel
Toujours beaucoup de festivaliers il y a aussi les villageois
De nombreuses associations organisent les festivités ce sont surtout des bénévoles
Chaque soir une animation ou apéro dansant avec les habitants
Il y a aussi les reconstitutions historiques
Les rencontres musicales
Les lectures sous l'arbre
Les conteurs dans la grotte
C'est étourdissant ! j'en oublis...
Plutôt bien conduit l'élevage humain en plein air, ils sont plus calmes.

Lévitation.

Evolution des moeurs.

Depuis que l'homme assume la part de féminité qui est en lui, il manipule avec doigté et détermination, aussi habile qu'une femme d'expérience; c'est la parité réussie.

Le temps s'efface.

Le beau monde.

Joie, beauté, publicité.
Tous pareils, tous pareils,
c'est propre c'est net.
Tous pareils, tous pareils,
c'est proxénète.

dimanche 13 juin 2010

Un soir paisible.



2009. Acrylique.

Portrait.

Vision mécanique du monde.

L'avantage avec les lieux communs, c'est qu'on peut les fréquenter qu'elle que soit la saison.
Proches cousins des problématiques nouvelles qui vivent une espèce de mode: comme un élan ! marquées à la culotte par le retour aux fondamentaux: comme aux aguets !

Le débat d'un âge démocratique s'affiche participatif.
Le concept se veut nouveau, et le management collégial.
Ce beau monde ( qu' on se plaît à croire neuf.. ) se dandine comme s'il devait aller au bal.
Par respect de la vie privée, je ne dirais mot sur les copulations qui s'en suivent.. mais chut !
Les temps forts sont en devenir.

Manipulation tous azimuts ? non, communication, disent les experts. Ah!.
.

Désenchanté.



Deux outils de la tyrannie:
la concurrence et le chômage.

dimanche 23 mai 2010

Théorie sommaire sur le prêt-à-porter.

L'homme, la femme, et même les humains
sont habillés de sentiments inavouables,
de désirs moulants, de manques infroissables, de jouissances élimées, d'automatismes inusables.
C'est du cousu main.
On ne sait pas encore pourquoi, mais
la femme, l'homme, et même les humains,
battus à plate couture,
sans pied-à-terre,
se fixent en dehors d'eux-mêmes, plus loin,
plus loin encore,
trop loin pour rencontrer, la conscience éclairée,
un monde merveilleux et prêt-à-porter.

dimanche 16 mai 2010

Une vie intense.



Une vie intense exprimée dans ces instants proches de l'extase que nous procure la conscience d'un soudain bonheur.
MATISSE.

Huile. 2000.

Progamme scolaire.

Acrylique. 2008.

Est-il prudent que les enfants fréquentent les adultes ?

mercredi 5 mai 2010

Les amis de mes amis sont mes amis.

Le publicitaire sait mentir avec classe, humour et rigueur. Sa familiarité, ses insistances, sont reconnues innovantes et créatrices. C'est un ami.
Autre ami, le conseiller en communication. Authentique conteur de folles histoires étourdissantes ou de séduisants boniments. Auréolée de cynisme, sa propagande est jugée indispensable par les gens avisés, à la pointe de la nouveauté.
Un ami de plus, le coach. Stimulateur des écheveaux de neurones; multiservices. Capable, aussi bien, d' aider l'employé surmotivé a se surpasser pour un avilissement optimum, que de motiver un groupe de vieux, pour qu'il s'emballe avec sérénité ; bel ami, efficace, indissociable des gens ancrés dans la modernité.
Nos désirs seront exaucés; main dans la main; Un ami est un ami.
Ajoutons à ceux-ci, des millions d'autres amis, en réseau à travers le monde, et vous pouvez être définitivement tranquille et vivre pleinement, avec joie, l'instant présent.
Jour après jour, leurre après leurre.
C'est rassurant en ces temps des crises, vous ne trouvez pas ?.

dimanche 2 mai 2010

Cosmos



Je suis ce que je regarde.

portrait.



Acrylique.
2009.

Abolition.

Je vois l'égaré en soi.
Je vois l'égaré au monde.
Nous devrions abolir les croyances, les traditions, l'esprit identitaire, la publicité, la concurrence, la politesse, l'angle droit.
Pour adoucir la peine de vie.

Antique.



Acrylique.
2010.

dimanche 11 avril 2010

Classique.

Tant pis l'indien.

Absence prolongée.

Autrefois, le grand Jacques chantait les vieux.. déjà
Les vieux ressemblent à des vieux.
Les vieilles ressemblent à des vieilles.
.C'est pour cela qu'ils organisent ensemble leur désordre.
Un pied en l'air, un pied sous terre,
grand écart rhumatisant
la libido dans le dos
quelques souvenirs restés à flot.
Ils disent des mots qui n'ont plus court,
essoufflés. Sans force à force.
L'oeil transparent,
moitié là, moitié ailleurs.
Anciens hérauts d'insignifiantes guerres,
général ou épicier de quartier,
mère attentive ou belle aventurière,
ils traînent de fait une misère ordinaire.
Dehors ratatiné, deux dents mal rechaussées,
la mort sur l'épaule, et qui fait hou! pour leur faire peur.
Alors, ils décomptent. Chaque jour compte. Et puis la nuit..
Même si les vieilles courbent leurs douleurs pour cueillir encore,
même si les vieux s'inventent entre l'oubli et la folie,
le public a fini par déserter.
Etrangers noctambules
en équilibre mal assuré,
attachés à l'aurore,
d'un mot l'autre, comme des moulins à vent,
ils mâchouillent des désirs manqués.
En réaction, réactionnaires.
Et puis vient un silence, et tout est à recommencer.

Connaissez-vous l'homme politique ?

Par manque de volonté ou par manque de capacité,
ou peut-être par complicité,
l'homme politique est incapable de cerner la très répandue cupidité, ni même de bloquer les détrousseurs de biens publics.
Mais pugnace, ambitieux dans les yeux, condescendant même,(à défaut d'être humaniste, c'est la carrière.. ), l'homme politique, certes de belle suffisance et d'une arrogance tirée à quatre épingles, attaque, moleste, puis dissout, les démunis, les silencieux, les invisibles.
Histoire d'avoir un bilan en fin de mandat.

samedi 20 mars 2010

Les mots du maître.

Il y a des larmes sèches dans les yeux des enfants.
L'individu s'efface - obsolète.
Tout le monde - et un.
L'individu s'effrite,
coeur aux abois,
normal,
sans aspérité, d'un velours impeccable.
La santé au corps,
les poumons pleins
d'air du temps noir et blanc.
L'individu se brise
s'éparpille dit écrit bricole.
Automatique.
Par-coeur sont les mots, jusqu'à plus soif.
L'individu batifole avec son ennui
pour faire bien.
Le public ricane et bat des mains
autour des tracas quotidiens.
Une création propre. Les mots du maître.
Des automates bariolés. Des milliards.

Le silence résonne vers le crépuscule.
Le poète prend son cartable
et le glisse sous la table
pour un ailleurs improbable.
Enterré vivant.

L'enfant roi.



Acrylique.
2006.

Pourquoi apprendre l'honnêteté à l'enfant,
il ne pourra pas s'en servir lorsqu'il sera grand.

portrait.



Acrylique.
2007.

Celui qui a fait ma maison.



Acrylique.
2004.

Tout pour ma pomme.



Acrylique. 2008.

dimanche 7 mars 2010

mardi 2 mars 2010

En attendant l'autre dimanche.

Accoudé à la fenêtre par un temps sans saison, je regarde passer le passant qui passe et c'est bien comme ça.
Par une rue à mille étage
des enfants se faufilent entre les grands,
poursuivis par des rires étourdissants. Enfants ne grandissez pas.
Ils ont les mains sales et du sable dans les cheveux. Ce sont des étoiles.Enfants, courrez avec le vent et vous serez immenses !

Et vous voici entre deux jours avec la plus belle des bravoures,
vous supportez le monde. Lequel toujours.
Accoudé à la fenêtre le front vagabond, j'attends un ami qui n'a rien à vendre et la dame au ventre rose
Bon, je ferme la fenêtre, le silence fait trop de bruit. Je vais vers le fauteuil, tel
l'autre. Est-ce que je quitte le monde ? est-ce le monde qui me quitte ?
Tais-moi, dit-il.

Le philosophe.



Acrylique.
2008.

Dimanche après-midi.




Acrylique.


Une société qui n'autorise qu'une seule liberté, celle de respecter consciencieusement les interdits, n'est pas viable !

mercredi 24 février 2010

Beau et gentil.

Aujourd'hui, c'est quoi être un bon journaliste ?
D'abords, il faut sortir d'un catalogue de mode, être lisse, poli, voir brillant.
Et savoir servir la soupe tiède, en faisant croire qu'elle est brûlante, comme l'actualité.
Et puis s'extasier devant le médiocre.
Rencontrer ou recevoir des invités exceptionnels.
C'est trouver le film ou le livre bouleversant, extraordinaire. On n'en sort pas indem.
C'est caresser l'opinion et la proximité toute l'année.
C'est montrer que l'émotion est palpable, devant la souffrance des familles directement touchées. Et c'est rencontrer la voisine indignée.
C'est créer la surprise, avec du nouveau et des tendances, chaque jour.
C'est être au plus prés de l'info, appuyé par des sondages; annoncer les ventes records et les fréquentations en hausses, révélées par des pourcentages qui éclairent.
C'est souligner l'aspect convivial et festif de l'événement.
C'est utiliser les mots-clés du moment: icône, culte, éco-citoyenneté, historique, décalé, déjanté, impertinent, singulier, etc....
Oui, vous avez raison, c'est le développement durable de la connerie,
la nausée,
l'âge adulte," l'âge du salaud" comme disait J.P.S. le philosophe.

lundi 22 février 2010

La désespérance de l'empoté.

Celui qui rêve de liberté vit dans une petite mort permanente. Existe-t-il un temps entre vie et mort ?
Je pense a une continuité intemporelle. Est-ce que l'homme dirige sa vie, ou se conforme-t-il aux événements ?. Depuis jadis, l'homme vit avec les mêmes doutes, les mêmes souffrances, les mêmes élans, les mêmes bonheurs. Il transforme sa maison, et sa maison le transforme. Au font il reste le même. Toujours au milieu du gué, c'est un homme confus. Il s'imagine isolé, mais il est indissociable du monde. Les questions sont toujours les mêmes, et l'absence de réponses toujours aussi oppressantes et douloureuses. Où placer l'espace? dans une réalité ou dans l'imaginaire?
Nous sommes pris dans un assemblage d'absences.
Le passé nous échappe
Le présent est incongru
et le futur hypothétique.
Où est la source originelle?

4 filles à Paris.



Acrylique.
2004.

La bienveillance.

La rumeur pour information. Le fait divers pour spectacle permanent. La publicité comme pensée universelle. Le quotidien pour alimenter l'art et l' humour. Et l'écologie comme nouvel horizon de la consommation outrancière.
Oh! la bienveillance.
Alors là, je m'incline.

Famille.

Auto portrait



Acrylique.
2005.
N'être rien, me va comme un gant.

dimanche 21 février 2010

Chercheurs d'Âmes

Il y a une cinquantaine d'années, les vieux avaient mon âge.
Aujourd'hui je me dis que j'apprécie surtout les êtres et les choses singuliers, les chercheurs d'âmes, les non croyants, les marcheurs au ciel, ceux qui annotent dans la marge, s'écartant si peu de soi, trop révoltés pour vivre d'illusions. Les refusants me plaisent. Ceux qui disent non en silence, et ferment la fenêtre aux menteurs de charme. Ceux qui murmurent - suis-je là?
Ceux qui dans leur dernier souffle, quand s'éteignent les yeux, doutent encore.
Et j'aimerais dire qu'avec mon chagrin dépressif, je cherche sur le fond, une clarté cosmique enchantée d'étoiles.
Et plus je me tortille, plus je fustige ceux qui érigent la manipulation en événement incontournable. J'irai jusqu'à me demander, s'il le fallait, est-ce que la mort vaut le coup d'être vécue?

mercredi 20 janvier 2010

Sur Dieu, on en sait si peu…

Je vais être grossier
dans le céleste
même les gros sont lestes
y'en a qui disent que Dieu est affable
mais d'autres disent à fables
sur Dieu on en sait si peu
Dieu c'est du vent de l'eau
parfois l'été et d'autres galaxies
écoutez le cosmonaute raconter la lune
on Satan à Dieu et puis rien mais
quand on est mort tout s'explique
la vie vous revient vite
quand on est mort on est de tous les temps
mais rajeuni
la jeunesse s'en va, une autre s'en vient.